Super Consciousness, The quest for peak Experiences, le petit dernier :-). Je dévore et je vous raconte.

Impressions partagées

Bonsoir Mina,

J'ai découvert il y a peu vos pages sur le Web par le biais d'une recherche sur Colin Wilson.

"La Pierre Philosophale" a été l'un des livres préférés de mon adolescence. Je ne connaissais qu'une seule autre personne intéressée par ce livre : un ami très proche qui l'a lu d'enthousiasme.

Je n'ai pas encore pris connaissance de l'intégralité de vos publications sur le Web, mais j'ai cru percevoir que votre intérêt pour ce livre différait peut-être sensiblement du mien.

La jeunesse est parfois l'âge de la solitude, et il est possible de se reconnaître dans les aspirations d'Howard Lester.L'incongruité phénoménale des appétits qui s'étalent -quoi, c'est ça qui fait bouger les foules ?-La méconnaissance ou le mépris amusé de disciplines, de connaissances, que je tiens pour captivantes, utiles, authentiquement enrichissantes.Le manque de courage ou de cohérence ou de confiance pour considérer que nous allons tous mourir -sauf peut-être les disciples de Sri Aurobindo- et qu'il est puéril d'éluder les vraies questions.Mille autres choses, ressenties très tôt comme évidentes, en contradiction manifeste avec le monde qui m'entourait, ont fait d'Howard un frère.J'ai admiré l'intrigue ourdie par Wilson -et contrairement à vous l'intrusion des Grands Anciens, que j'ai parfois visités dans leur cité engloutie de R'lyeh (ah! ces cours au lycée passés en transe semi-consciente !)- mais je n'ai guère été satisfait par la solution apportée dans le livre aux problèmes glandulaires que traverse inévitablement un garçon entre, disons, 13 et 16 ans. Cette partie me semble esquivée.

Elle revêt pourtant une grande importance pratique. Qu'importe ! le reste m'a convaincu d'avoir choisi le bon chemin.

On ne peut aimer ce livre sans avoir la préoccupation de l'élargissement de sa conscience. La démarche d'Howard, patiente, raisonnée, lucide, conséquente, responsable envers sa propre existence m'a rassuré sur mes propres options. La solitude présente bien des avantages, l'isolement des premières années peut par contre être douloureux.Beaucoup de choses à dire sur Howard et sur un autre livre de Colin Wilson, assez proche : "Les parasites de l'esprit".

Mina dit: C'est précisément l'élargissement de la conscience qui me préoccupe, largement explicitée dans sa biographie "Dreaming to Some Purpose". Un bel article à lire (en anglais malheureusement)